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Breves de Guadeloupe
30 mars 2007

Fleurs de notre jardin

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Et dire que ce n'est pas encore la vraie saison des fleurs... Oulalalala !!

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29 mars 2007

Le temple de Changuy

Posé là, au bord de la route près de Capesterre, le temple de Changuy semble tout droit sorti des Indes.
La communauté indienne de guadeloupe est importante.
A l'abolition de l'esclavage, en 1848, l'industrie de la canne est frappée de plein fouet par le départ massif des travailleurs, d'où la nécessité de recourir à l'émigration. Les coolies débarquent sur l'île à partir de 1854.
(voilà un article très interessant sur le sujet, http://guadeloupe.rfo.fr/article71.html)

temple

Balade de repérage aujourd'hui avec Virginie, alors en passant, et puisqu'elle est toujours aussi belle :

Sa majesté la Soufrière

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et sa cour des miracles, spectacle malheureusement habituel...
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28 mars 2007

Dimensions

Un sourire, le long
D'un regard, de larges,
De larges étangs dans ses yeux
Si profonds
Que le temps,
Que s'y perd,
Le temps d'un regret
Toute éternité

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28 mars 2007

Graines ...

 

 

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Glanées au hasard des promenades. Mais les vrais pros sont ici : http://perso.orange.fr/grainecreation/

26 mars 2007

Couleurs

plis

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10 mars 2007

Je voudrais pas crever

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Je voudrais pas crever Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu Avant d'avoir usé
Les chiens noirs du Mexique Sa bouche avec ma bouche
Qui dorment sans rêver Son corps avec mes mains
Les singes à cul nu Le reste avec mes yeux
Dévoreurs de tropiques J'en dis pas plus faut bien
Les araignées d'argent Rester révérencieux
Au nid truffé de bulles Je voudrais pas mourir
Je voudrais pas crever Sans qu'on ait inventé
Sans savoir si la lune Les roses éternelles
Sous son faux air de thune La journée de deux heures
A un coté pointu La mer à la montagne
Si le soleil est froid La montagne à la mer
Si les quatre saisons La fin de la douleur
Ne sont vraiment que quatre Les journaux en couleur
Sans avoir essayé Tous les enfants contents
De porter une robe Et tant de trucs encore
Sur les grands boulevards Qui dorment dans les crânes
Sans avoir regardé Des géniaux ingénieurs
Dans un regard d'égout Des jardiniers joviaux
Sans avoir mis mon zob Des soucieux socialistes
Dans des coinstots bizarres Des urbains urbanistes
Je voudrais pas finir Et des pensifs penseurs
Sans connaître la lèpre Tant de choses à voir
Ou les sept maladies A voir et à z-entendre
Qu'on attrape là-bas Tant de temps à attendre
Le bon ni le mauvais A chercher dans le noir
Ne me feraient de peine Et moi je vois la fin
Si si si je savais Qui grouille et qui s'amène
Que j'en aurai l'étrenne Avec sa gueule moche
Et il y a z aussi Et qui m'ouvre ses bras
Tout ce que je connais De grenouille bancroche
Tout ce que j'apprécie Je voudrais pas crever
Que je sais qui me plaît Non monsieur non madame
Le fond vert de la mer Avant d'avoir tâté
Où valsent les brins d'algues Le goût qui me tourmente
Sur le sable ondulé Le goût qu'est le plus fort
L'herbe grillée de juin Je voudrais pas crever
La terre qui craquelle Avant d'avoir goûté
L'odeur des conifères La saveur de la mort...
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula Boris Vian

8 mars 2007

Nos automnes...

Oubliées les 4 saisons ici ! Pourtant, au hasard des chemins surgissent parfois des couleurs qui réveillent de vieux souvenirs... Le ciel azur en plus

automne

6 mars 2007

le héron et le papillon

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Un coup de chance, j'ai pu photographier ce héron garde-boeuf au moment où il allait engloutir un pauvre papillon...

5 mars 2007

Le bateau ivre

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Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons

Arthur RIMBAUD

4 mars 2007

Calligraphie

Littéralement "belle ecriture", c'est un de mes passe-temps. Chancellerie, onciale, gothique... plus l'informatique rend l'ecriture et la mise en page facile, plus j'apprécie le luxe et le bonheur de cette activité manuelle qui demande du temps, qui est par essence impartaite mais unique.

Allez, pour le plaisir une magnifique calligraphie Arabe :

qui_peut_conter_l_histoire

Qui peut conter l'histoire des coeurs qui saignent ? 

Hafiz (1320-1389)

Profitez en pour passer par le site de l'artiste :
http://perso.orange.fr/hassan.massoudy/

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