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Breves de Guadeloupe
23 février 2007

Chant pour un équinoxe

equinoxe

L'autre soir, il tonnait, et sur la terre aux tombes j'écoutais retentir
cette réponse à l'homme, qui fut brève, et ne fut que fracas.

Amie, l'averse du ciel fut avec nous, la nuit de Dieu fut notre intempérie,
et l'amour, en tous lieux, remontait vers ses sources.

Je sais, j'ai vu, la vie remonte vers ses sources, la foudre ramasse ses outils dans les carrières désertées,
le pollen jaune des pins s'assemble aux angles des terrasses,

et la semence de Dieu s'en va rejoindre en mer les nappes mauves du plancton.
Dieu l'épars nous rejoint dans la diversité.

*

Sire, maître du vol, voyez qu'il neige, et le ciel est sans heurt, la terre franche de tout bât :
terre de Seth et de Saül, de Che Houang-ti et de Cheops.

La voix des hommes est dans les hommes, la voix du bronze dans le bronze, et quelque part au monde
où le ciel fut sans voix et le siècle n'eût garde,

un enfant naît au monde dont on ne sait la race ni le rang,
et le génie frappe à coups sûrs aux lobes d'un front pur.

Ô Terre, notre Mère, n'ayez souci de cette engeance : le siècle est prompt, le siècle est foule, et la vie va son cours.
Un chant se lève en nous qui n'a connu sa source et qui n'aura d'estuaire dans la mort :

équinoxe d'une heure entre la Terre et l'homme.

Saint-John Perse

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20 décembre 2006

Faut-y être bête !

Pour le concours de Cez...

Je devais avoir 8 ou 9 ans, c’était en Afrique, à Abidjan…

Noël approchait, maman venait de terminer la décoration de la maison, et je commençais à compter les jours qui me séparaient du moment fatidique !

Nous mettions alors les guirlandes, les boules et autres cheveux d’ange sur les nombreuses plantes qui ornaient le salon, la plus fournie faisant office de sapin ; peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !

Mais le moment le plus important était sans aucun doute celui où nous installions La Guirlande Lumineuse !

Il y avait toujours une ampoule qui avait brûlé, la prise qui chauffait, un je ne sais quoi qui l’empêchait de fonctionner, bref chaque année nous retournions chez le « chinois » pour acheter La Guirlande Lumineuse sans laquelle la fête, déjà privée de sapin, risquait d’être irrémédiablement gâchée…

Je me couchais tôt ; ma chambre disposait d’un climatiseur bruyant, mais dont le bourdonnement, avec le temps, devenait un repère rassurant. Mes nuits, comme souvent à cet age, se peuplaient rapidement de monstres, de serpents grimpant les pieds du lit, de cambrioleurs et d’assassins et je me réveillais souvent en tremblant de peur au milieu de la nuit,

lorsque je les vis !

Leurs ombres s’allongeaient devant ma porte entrouverte, silencieusement. Je me retins de crier, de peur qu’ils ne se précipitent sur moi, et j’observais terrifié leur curieux manège, passant et repassant devant ma chambre. Ils nous pillaient ! Mes parents ne bougeaient pas, sans doute dormaient-ils profondément où étaient-ils…

Le temps s’étirait, je restais immobile, écartelé par des pensées plus sombres les unes que les autres, puis je finis par hurler !

Ma mère arriva rapidement, me pris dans ses bras, je lui racontais tout dans un flot ininterrompu de paroles et de larmes.

Puis, m’ayant calmé, elle se dirigea vers le salon, éteignit La Guirlande Lumineuse qui n’avait cessé remplir son office en clignotant bravement, projetant ombres et lumières dans le couloir…

…et mes voleurs disparurent !!!

Chaque année, mes enfants se moquent à l’évocation de cette frayeur d’enfant…

Au fond, les noëls de Guyane et de Guadeloupe ressemblent beaucoup à ceux d’alors, et il y a plein de guirlandes électriques dans notre maison.

…Mais je ne suis plus un enfant…

10 novembre 2006

Chut.......

calme

Chuuuuuuuut,

ne bouge pas, ne respire pas, il fait chaud,

on entendrait la poussière voler,

un regard se poser...

4 novembre 2006

2 frères...

Un beau message du frangin sur "dans un coin..."

2_freres

Ni feu, ni glace.

Il n’est ni feu ni glace et la gloire est futile.
Ni parler, ni se taire : cela est inutile.
Il n’est pas de naissance comme il n’est pas de mort
Et il n’est pas d’après comme rien ne vient d’abord.

Il n’est pas de colère comme il n’est pas de peur.
Il n’est de jugement qu’à la voie du milieu.
Loin des vents d’altitude mais si proche de Dieu,
Le temps s’est arrêté où brille la lueur.

Christophe

23 octobre 2006

Dans un coin, chez mes parents...

contrastes

Chaudes et reposantes, les couleurs de nos vacances dans la maison de famille, où je me redécouvrais enfant quelques jours par an.

Bien sûr, pas de bleu, le doux et le froid n’étant pas de mise chez nous !

Mais de rouge et de feu, le bouquet des passions qui n’ont cessé de nous brûler, toutes ces années.

De contrastes, de portes claquées et de faux départs, rouge et noir comme l’orgueil et le regret, rouge, rouge des yeux contenant leurs larmes, noires ces nuits sans sommeil, le cœur explosant, noir comme un sang trop lourd, un vin trop riche …

Mais de jaune et de vert, de printemps et de lumière, comme la promesse des retours, et d’un blé abondant,

Puisque nous somme maudits, aimons nous,

Papa, Maman, comme la pierre et le bois, solides, vivants !

…Posé tranquille entre bois et pierre, scellé à jamais dans ma mémoire, ce bouquet est un sage…

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21 octobre 2006

La petite fille

Sompt - Eté 2006

petite_fille

La petite fille se tenait au bord de l'eau, ses parents discutaient un peu plus loin. Seule dans son univers, je l'observais en train de voyager dans son avenir, peuplé de princesses et de fées...

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