Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Breves de Guadeloupe

8 mars 2007

Nos automnes...

Oubliées les 4 saisons ici ! Pourtant, au hasard des chemins surgissent parfois des couleurs qui réveillent de vieux souvenirs... Le ciel azur en plus

automne

Publicité
6 mars 2007

le héron et le papillon

heron_et_papillon

Un coup de chance, j'ai pu photographier ce héron garde-boeuf au moment où il allait engloutir un pauvre papillon...

5 mars 2007

Le bateau ivre

voilier

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons

Arthur RIMBAUD

4 mars 2007

Calligraphie

Littéralement "belle ecriture", c'est un de mes passe-temps. Chancellerie, onciale, gothique... plus l'informatique rend l'ecriture et la mise en page facile, plus j'apprécie le luxe et le bonheur de cette activité manuelle qui demande du temps, qui est par essence impartaite mais unique.

Allez, pour le plaisir une magnifique calligraphie Arabe :

qui_peut_conter_l_histoire

Qui peut conter l'histoire des coeurs qui saignent ? 

Hafiz (1320-1389)

Profitez en pour passer par le site de l'artiste :
http://perso.orange.fr/hassan.massoudy/

4 mars 2007

Oups, encore un déçu...

Désolé pour l'internaute qui est arrivé ici par cette recherche (quoique un peu plus loin, je propose des mamelles...)

d__u

Publicité
3 mars 2007

Ecologie... toujours pas gagné (2)

Il nous fallait donc fuir ces horribles tas de m...e et trouver la perle rare, l'exemple en matière d'écologie... La Désirade ? Avec sa centrale éolienne ? Hein ???

Voilà de l'énergie propre, enfin !

eoliennes

Mais en réalité... Snif, snif...

fevrier_2007_016

Et pour corser le tout, autour de cette belle centrale et de ces belles éoliennes,

fevrier_2007_012

Des détritus d'éoliennes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

fevrier_2007_013

...Dégouté...

28 février 2007

Entre 2 décharges...

fleur

27 février 2007

Ecologie... C'est pas gagné !

Si il y a bien quelque chose qui choque sur les magnifiques îles de Guadeloupe, ce sont les dechets qui en jonchent le sol un peu partout. Pas un endroit qui ne soit épargné, bords de route, rivières,

...plages...

poubelle1

Pire encore, des décharges à ciel ouvert comme la tristement célèbre de Baillif dont les détritus tombent en mer et d'où une perpétuelle odeur fétide s'échappe... (bientôt sur france inter, émission CO2)
Pire encore, la décharge des Saintes, ces îles paradisiaques dont j'ai déjà parlé : Juchée au sommet dit du "chameau", elle vomit ces déchets directement dans l'eau, près d'une plage fréquentée (et sans que personne ne s'en rende compte à cause du relief)

poubelle2

poubelle3b

poubelle3

Et dans cette fumée nauséabonde, un chaton à moité drogué attend, attend...

poubelle5

Et je n'en ai pas terminé avec ce sujet...

23 février 2007

Chant pour un équinoxe

equinoxe

L'autre soir, il tonnait, et sur la terre aux tombes j'écoutais retentir
cette réponse à l'homme, qui fut brève, et ne fut que fracas.

Amie, l'averse du ciel fut avec nous, la nuit de Dieu fut notre intempérie,
et l'amour, en tous lieux, remontait vers ses sources.

Je sais, j'ai vu, la vie remonte vers ses sources, la foudre ramasse ses outils dans les carrières désertées,
le pollen jaune des pins s'assemble aux angles des terrasses,

et la semence de Dieu s'en va rejoindre en mer les nappes mauves du plancton.
Dieu l'épars nous rejoint dans la diversité.

*

Sire, maître du vol, voyez qu'il neige, et le ciel est sans heurt, la terre franche de tout bât :
terre de Seth et de Saül, de Che Houang-ti et de Cheops.

La voix des hommes est dans les hommes, la voix du bronze dans le bronze, et quelque part au monde
où le ciel fut sans voix et le siècle n'eût garde,

un enfant naît au monde dont on ne sait la race ni le rang,
et le génie frappe à coups sûrs aux lobes d'un front pur.

Ô Terre, notre Mère, n'ayez souci de cette engeance : le siècle est prompt, le siècle est foule, et la vie va son cours.
Un chant se lève en nous qui n'a connu sa source et qui n'aura d'estuaire dans la mort :

équinoxe d'une heure entre la Terre et l'homme.

Saint-John Perse

22 février 2007

En passant...

Vue de chez nous...

soir

Au détour du sentier côtier de Malendure...

malendure_petit

malendure_2_petit

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 > >>
Publicité