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Breves de Guadeloupe

10 avril 2007

Le figuier maudit

Sur le sentier de la grande pointe, près de Trois-Rivières, cet ancien moulin à canne à sucre semble tout droit sorti d'une histoire de sorcière !

Ces ruines sont complètement envahies par un "figuier maudit", et font corps au point qu'en tuer un détruirait immanquablement l'autre.

On raconte que les esclaves qui construisaient ces bâtiments placaient systématiquement des graines de ce figuier dans les murs... Une façon redoutable et efficace de prendre leur revanche à terme !

moulin

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9 avril 2007

A la maison

Sur un air de Sodade

Vue du balcon


maisons


Compagnon de ptit dèj

piaf

6 avril 2007

Les petits métiers du siècle

Les enfileuses de chamallows

Fin du XXème, début du XXIème siècle AC, il était de coutume de consommer les chamallows(1) après les avoir auparavant délicatement enfilés sur une pique de bois.

Cette tâche délicate était confiée de préférence aux femmes, dont la précision et la rigueur du geste ne pouvaient être contestées par aucun membre de la gente masculine.

L’extrême fragilité du chamallow interdisait alors toute mécanisation, et l’apprentissage du geste demandait de nombreuses années de pratique ; de fait, ce savoir-faire se transmettait traditionnellement de mère à fille (2), et les secrets de famille étaient jalousement gardés.

petits_metiers

Sur ce document très rare, on voit en arrière plan le visage radieux d’une enfileuse qui vient de réussir un enfilage parfait, tandis que sa collègue au premier plan se tend dans un effort terrible de concentration au moment crucial du « piquage/retournage » de chamallow.

Nous ne pouvons qu’être bouleversés d’émotion devant ces ouvrières aux talents aujourd’hui disparus.

(1)Cf l’excellent livre de M. Lesucre : Le chamallow, fondement des sociétés prépubères (éditions Flop)

(2)Source : « Mère et enfileuse de talent, la passion partagée » par Véronique Talope

3 avril 2007

Photo de famille

famil

Retrouvée par hasard, cette photo de famille.

Cette photo, c'était la photo impossible ; celle d'une famille éclatée, déchirée parfois, aux angles toujours vifs.
Le genre de famille que l'on n'arrive à réunir d'habitude que pour l'enterrement de l'un ou l'autre, la joie coupable de se retrouver atténuant un peu notre chagrin, nous sommes si peu, si loin.

Sans doute faudrait-il prendre le temps de les faire plus souvent, ces photos ! C'est ce qu'on se dit à chaque fois, et qu'on ne fait jamais, c'est comme ça...

Pour une fois pas de tristesse, un anniversaire de mariage, celui de mes parents. Maman préparait cela depuis longtemps et avec acharnement ! Elle avait même triché un peu sur les années pour coller aux calendriers de tous. Qui peut imaginer les trésors de diplomacie déployés et l'energie dépensée pour nous réunir !

La fête !
Et le plaisir de se dire le temps des vacances qu'on a réussi mettre de coté tout se qui nous a éloigné. Et les petits enfants dont certains se voyaient pour la 1ère fois !

Le temps à passé vite depuis. Maman est morte, et Lui, et Elle... En clignant un peu les yeux, j'essaie de les faire disparaître de l'image, à la façon de ces photos officielles soviétiques au fil des purges!
Mais rien n'y fait,
je suis cette photo.
Je connais ton avenir, le tien aussi, et le tien ! Je sais pourquoi cette tête haute, ou ce sourire eclatant, ce regard triste. Je pourrai te parler des souffrances à venir, de tes joies, de tes espoirs !
Quelle etrange et dérisoire sensation de survoler ces années comme un paysage bien connu...
Un siècle a passé, ou étaient-ce 20 années ?
8 ? Impossible, 10 ou 12, pas moins !
8 ? Tu as raison, mais comme nous avons changé !

Je ne regrette pas les choix que j'ai fait depuis, et la vie est plutôt douce malgré le travail acharné et l'usure du quotidien ; d'où me vient alors cette irrésistible envie d'être triste ?

Un jour, l'un d'entre nous sera le dernier présent à cette fête ; je ne peux que souhaiter ne pas être celui là ! Ou esperer qu'alors toute raison m'ait quitté...
Ou tenir dans mes mains tremblantes une autre photo,

celle de mes 40 ans de mariage, et ma famille réunie.

30 mars 2007

Fleurs de notre jardin

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Et dire que ce n'est pas encore la vraie saison des fleurs... Oulalalala !!

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29 mars 2007

Le temple de Changuy

Posé là, au bord de la route près de Capesterre, le temple de Changuy semble tout droit sorti des Indes.
La communauté indienne de guadeloupe est importante.
A l'abolition de l'esclavage, en 1848, l'industrie de la canne est frappée de plein fouet par le départ massif des travailleurs, d'où la nécessité de recourir à l'émigration. Les coolies débarquent sur l'île à partir de 1854.
(voilà un article très interessant sur le sujet, http://guadeloupe.rfo.fr/article71.html)

temple

Balade de repérage aujourd'hui avec Virginie, alors en passant, et puisqu'elle est toujours aussi belle :

Sa majesté la Soufrière

mars_2007_soufriere

et sa cour des miracles, spectacle malheureusement habituel...
mars_2007_028

28 mars 2007

Dimensions

Un sourire, le long
D'un regard, de larges,
De larges étangs dans ses yeux
Si profonds
Que le temps,
Que s'y perd,
Le temps d'un regret
Toute éternité

iles_du_salut_1__25_

28 mars 2007

Graines ...

 

 

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Glanées au hasard des promenades. Mais les vrais pros sont ici : http://perso.orange.fr/grainecreation/

26 mars 2007

Couleurs

plis

10 mars 2007

Je voudrais pas crever

je_voudrais_pas_crever

Je voudrais pas crever Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu Avant d'avoir usé
Les chiens noirs du Mexique Sa bouche avec ma bouche
Qui dorment sans rêver Son corps avec mes mains
Les singes à cul nu Le reste avec mes yeux
Dévoreurs de tropiques J'en dis pas plus faut bien
Les araignées d'argent Rester révérencieux
Au nid truffé de bulles Je voudrais pas mourir
Je voudrais pas crever Sans qu'on ait inventé
Sans savoir si la lune Les roses éternelles
Sous son faux air de thune La journée de deux heures
A un coté pointu La mer à la montagne
Si le soleil est froid La montagne à la mer
Si les quatre saisons La fin de la douleur
Ne sont vraiment que quatre Les journaux en couleur
Sans avoir essayé Tous les enfants contents
De porter une robe Et tant de trucs encore
Sur les grands boulevards Qui dorment dans les crânes
Sans avoir regardé Des géniaux ingénieurs
Dans un regard d'égout Des jardiniers joviaux
Sans avoir mis mon zob Des soucieux socialistes
Dans des coinstots bizarres Des urbains urbanistes
Je voudrais pas finir Et des pensifs penseurs
Sans connaître la lèpre Tant de choses à voir
Ou les sept maladies A voir et à z-entendre
Qu'on attrape là-bas Tant de temps à attendre
Le bon ni le mauvais A chercher dans le noir
Ne me feraient de peine Et moi je vois la fin
Si si si je savais Qui grouille et qui s'amène
Que j'en aurai l'étrenne Avec sa gueule moche
Et il y a z aussi Et qui m'ouvre ses bras
Tout ce que je connais De grenouille bancroche
Tout ce que j'apprécie Je voudrais pas crever
Que je sais qui me plaît Non monsieur non madame
Le fond vert de la mer Avant d'avoir tâté
Où valsent les brins d'algues Le goût qui me tourmente
Sur le sable ondulé Le goût qu'est le plus fort
L'herbe grillée de juin Je voudrais pas crever
La terre qui craquelle Avant d'avoir goûté
L'odeur des conifères La saveur de la mort...
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula Boris Vian

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